jeudi 1 mai 2014

La nouvelle démocratie béthunoise



Nous n’avons pas le droit de dire que l’arrivée de cette équipe à la mairie n’est pas légitime sur le motif qu’elle n’aurait pas obtenue la majorité au second tour et que la gauche, elle, a totalisé plus de 50% des suffrages.


Cette équipe, bien qu’elle soit  neuve, est composée d’éléments ayant participé activement à la mandature précédente. Ce que l’on peut dire de ces anciens, et sur ce point ils étaient en total accord avec le député-maire, c’est qu’ils n’ont jamais été des fervents défenseurs de la démocratie : respect de l’opposition, utilisation des organes de fonctionnements municipaux et extra municipaux.


La majorité a fait le choix de faire la différence entre les oppositions. C’est ainsi, qu’un rapprochement s’est opéré entre un des groupes d’opposition et la majorité. Nous avons tous visualisés les accolades entre les deux têtes de liste le soir du second tour des élections (vous la trouverez sur le net). Nous avons tous remarqués l’accord entre les deux groupes pour les élections dans les structures intercommunales. Ils se sont partagés les deux postes de la ville à l’Aulab, l’agence d’urbanisme.


Le travail démocratique ne se fait pas que dans les conseils municipaux ou par points de presse. Elle se fait aussi dans les commissions. A ce jour, il n’y a en a pas. La majorité explique que le règlement intérieur du conseil n’existant pas encore, ce n’est pas possible. Or, il n’y a pas besoin de
règlement intérieur pour créer des réunions de concertation avec l’opposition. L’on peut donc penser que l’opposition officielle a le droit, elle, à des informations plus précises. Ou bien serait-ce un défaut de jeunesse ? Peu probable puisque les anciens de cette équipe connaissent bien les arcanes. D’ailleurs, ils n’ont pas tous été très sérieux pour participer aux réunions.


Lors du dernier conseil municipal, une forte présence policière comme l’on n’en a jamais vu à Béthune, bloquait l’entrée de la mairie. Le maire interpellé sur la situation a
précisé qu’il ne pouvait pas présider le conseil et s’occuper de l’entrée de la mairie. Il utilisa l’argument de la sécurité du bâtiment oubliant que lors de son investiture, c’était quatre fois plus de personnes qui étaient présentes.


Les élus d’opposition ont été obligés de rappeler en séance plénière qu’ils ne recevaient pas les invitations officielles. Pour faire croire qu’elle été logée à la même enseigne que les autres, le leader de l’opposition officielle a demandé lui aussi les invitations…..


Pour ce qui est de la démocratie participative, l’on verra. Certains anciens conseillers de quartier ont été contactés pour une éventuelle réunion. Le flou orchestré par l’ancienne municipalité pour les derniers mois avant l’élection montre aussi soit une incompétence, soit une volonté de museler ces conseils.


En ce qui concerne la charte Anticor, nous pouvons avoir quelques doutes sur la volonté de la respecter. Il faudrait que les représentants de cette charte, montrent en toute transparence ce qu’ils font à ce sujet.


Bien entendu, et vous l’avez remarqué, ce post n’a pas pour but de faire oublier qu’avec l’ancien maire, celui qui est encore député pour quelques mois, ce n’était pas bien mieux. Faire vivre la démocratie n’est pas plus l’apanage de la gauche que de la droite, ce n’est qu’une question de concept. Et les candidats de partis politiques, ont bien plus de difficultés que les autres.

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