vendredi 14 novembre 2014

La Régie de Quartier de Béthune




Définitions venant de Wikipédia. Les régies de quartier sont des associations de loi 1901 dont l'objet social est le développement économique, social et culturel du quartier (en zone urbaine) ou du territoire (en zone rurale) pour lequel elles agissent. Les régies élaborent leur projet économique, politique et social grâce à la volonté partagée des habitants, des élus des collectivités, des représentants des bailleurs sociaux et des acteurs socio-économiques. Les régies de quartier respectent une charte nationale….. Embauchant en priorité des habitants du quartier, elles peuvent être conventionnées en tant que structure d'insertion par l'activité économique (SIAE).


Les régies de quartier sont des associations d'un secteur mixte intégrant une production et une vente de biens et de services et des activités d’utilité sociale. Chaque régie de quartier passe des contrats aux conditions du marché avec les bailleurs sociaux et les collectivités locales. Les activités supports qu’elles développent le sont dans le but de rendre un service aux habitants et de développer des actions d'insertion dans l'emploi. La production de services la plus fréquente est liée à la gestion urbaine de proximité : réhabilitation de logement, entretien de l’habitat, des espaces verts ou des parties communes d’immeubles, maintenance ou réparations diverses. Le développement économique d'une régie de quartier ou de territoire permet de créer des activités d'utilité sociale par les habitants et en lien avec les besoins des habitants du quartier (auto-école, garage auto et cyclo, jardins familiaux, cafés associatifs, laveries, ...).


A Béthune, la Régie a malheureusement été détournée de sa vocation, ce qui était en cette période une habitude. Depuis 2008, les fonctionnements ont évolués et un redressement économique a été observé. A l’époque le budget était composé pour les trois-quarts de subventions et pour un quart en fonds propres. Maintenant les subventions et les fonds propres sont de niveau égal, donc équilibré. Nous pouvons remercier le travail du Conseil d’Administration et plus précisément celui de son président qui ont nettoyé les écuries d’Augias avec réussite.

Les résultats des dernières élections municipales ont,
bien entendu, impacté la Régie car il est essentiel qu’existe une certaine promiscuité entre la ville et l’association. De ce fait, il faut élire un président dans le collège des membres actifs. Le maire de Béthune avait précisé qu’il ne voulait pas politiser la Régie mais s’est empressé de faire valider par un vote majoritaire la candidature d'un ancien maire, responsable de la situation catastrophique d'avant 2008 ! Dans cette même réunion de Conseil Municipal, le maire précisait ne pas vouloir qu’un élu prenne la présidence et pourtant, lors de la dernière assemblée de la Régie (6 novembre), il tentait de modifier les statuts afin que ceci puisse être fait. Fais ce que je dis mais ne fais ce que je fais. Comprendra qui pourra. Il était prévu, dixit La Voix du Nord, qu’un adjoint au maire prenne la présidence et qu’une vice-présidence soit octroyée à l’ancien maire sus nommé….


Est-ce judicieux de nommer un élu à la présidence ? L’on dit que ceci pourrait être apparenté à de la gestion de fait…. De plus, les chartes des Régies de Quartiers préconisent que la présidence soit octroyée à un habitant du quartier.


La majorité municipale n’auraient-elle pas, parmi son entourage, des personnalités habitant le quartier et capables de prendre la présidence? Ou préfère-t-on les faire embaucher à la mairie ou au Sivom ?


Pourquoi autant d’énergie dépensée pour s’occuper de l’insertion ? La droite béthunoise serait-elle devenue  philanthropique ? L’on peut en douter. Un blog politique béthunois précisait, il y a quelques jours, que la Régie serait un bon pourvoyeur de suffrages et à l’aube des élections cantonales, ce serait intéressant de remettre les méthodes d'avant 2008.


Derrière cette bataille politico-politicienne, voici une association qui participe activement à la vie du quartier. Son travail, de qualité, est reconnu de tous. Les exemples sont nombreux. Elle a souffert de nombreux détracteurs que ce soit dans cette municipalité comme pour la précédente. On lui a mis régulièrement sur le dos des manquements dont elle n'était que rarement responsable. Elle a été précurseur sur les diverses méthodes d'avenir pour la gestion des espaces verts: gestion différenciée, tonte tardive, dans l'entretien de zones humides. 

En attendant, c’est une cinquantaine de familles qui sont inquiètes du devenir professionnel d’un ou d’une des leurs. C’est la plus mauvaise chose que l’on pouvait faire à une association d’insertion.

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